Illustration d'un parent avec son enfant dans le Lit Cabine Cododo Maison Continuum

4 idées reçues à propos du Cododo

Le cododo, ou le fait de partager le lit avec son bébé, est une pratique controversée qui suscite souvent des opinions fortes et contradictoires.

Certaines personnes estiment que le cododo est une méthode bénéfique pour renforcer le lien parent-enfant et faciliter l'allaitement, tandis que d'autres le considèrent comme dangereux et nuisible à la qualité du sommeil. Dans cet article, nous allons examiner les avantages potentiels du cododo pour vous et votre bébé, ainsi que les précautions de sécurité à prendre pour une pratique en toute sécurité.

Si vous envisagez le cododo ou si vous voulez simplement en savoir plus sur cette pratique qui reprend de l'ampleur, continuez à lire pour en savoir plus.

 

Idée reçue n° 1 : « Le cododo augmente le risque de mort subite du nourrisson »

Le sommeil partagé n’est pas un facteur de risque de mort subite du nourrisson. C’est sa mauvaise pratique (tout comme le sommeil solitaire) qui peut être dangereuse.

Dans un précédent article, nous vous rappelions les différentes règles de sécurité à respecter.

Quand cette tragédie survient en sommeil solitaire, il est question d’une mort inexpliquée, ou d’une absence de respect des règles de sécurité. Pour autant, le sommeil solitaire en lui-même, n’est pas remis en cause.

Réalité : le cododo est bénéfique pour limiter le risque de mort subite des nourrissons

Lors de ses premiers mois, la respiration du bébé est encore immature et irrégulière, avec des épisodes d’apnée du sommeil. Le bébé est pourvu d’un réflexe protecteur qui l’aide à se réveiller en réaction à ces épisodes. La mort subite du nourrisson serait la conséquence d’un mauvais fonctionnement de ce réflexe.

Il faut savoir que les bébés n’ont pas les mêmes cycles de sommeil selon qu’ils dorment seuls ou en cododo. Les bébés dormants seuls ont davantage de phases de sommeil profond et long, à un âge où leurs mécanismes d’éveil ne sont pas encore au point. Les bébés qui dorment dans la même pièce que leurs parents cumulent plus de phases de sommeil léger et se réveillent plus souvent. Lorsque les parents sont proches de leur bébé, la respiration, le rythme cardiaque et la température de ce dernier sont régulés.

Enfin, en dormant près de leurs bébés, la vigilance des mamans est continue par le biais de micro-réveils, ce qui provoque des stimulations régulières des nourrissons tout au long de la nuit.  Elles protègent leur bébé contre les facteurs de stress physiologiques potentiels, notamment la couverture des voies respiratoires et la surchauffe, et elles détectent bien plus facilement et rapidement une anomalie. L’expérience pour le bébé sera donc moins stressante et douloureuse car la réponse sera plus rapide.

 

Idée reçue n° 2 : « Le cododo empêche l’enfant de grandir et de devenir autonome »

Il n’y a vraiment que dans les sociétés occidentales que le cododo fait débat. Dans le monde entier, il s’agit d’une pratique très répandue qui ne pose absolument pas question. Si des générations entières, dans certains pays, n’étaient pas autonomes, du fait du cododo, cela se saurait !

Faire dormir le nouveau-né dans le lit de ses parents était d’ailleurs la norme en France, jusqu’au XIXe siècle.

De nos jours, la France fait figure d’exception, en systématisant la chambre séparée de bébé dès l’arrivée de la maternité et suscite l’étonnement voire la réprobation de la plupart des autres terriens.

Réalité : le cododo apporte la sécurité nécessaire à l’autonomie  et apprend au bébé à s’attacher aux personnes plutôt qu’aux choses

Le cododo, comme les autres pratiques de maternage proximal / parentalité proximale (portage, allaitement à la demande, réponse prompte aux pleurs…) contribue à établir une relation harmonieuse et de confiance entre le bébé et ses parents.

Le cododo permet au bébé de se sentir en sécurité, lui donne confiance, et c’est justement cette base de sécurité qui lui permettra de développer son autonomie.

Selon la théorie de l’attachement, ce n’est que quand ses besoins de proximité sont satisfaits qu’un individu peut s’éloigner de sa figure d’attachement pour explorer le monde extérieur. Le cododo est associé à une meilleure qualité de sommeil une fois adulte, le sommeil étant lié dans l’inconscient à un moment agréable et non à une séparation effrayante.

Á plus long terme, les bébés ayant développé un lien d’attachement fort avec leurs parents deviennent des enfants puis des adultes plus confiants, moins anxieux, et ayant une meilleure estime d’eux même.

Le sommeil partagé apprend à l’enfant à se sentir confortable lorsqu’il est en contact physique avec une personne et il ne remplace pas les personnes par des objets.

 

Idée reçue n° 3 : « Le cododo est malsain : il y a un risque de dérive incestueuse »

Les parents qui infligent l’inceste à leurs enfants n’en arrivent pas là à force d’une trop grande proximité quotidienne. C’est le résultat de troubles psychologiques bien à part.

L’inceste est contre-nature, or le sommeil partagé est tout à fait naturel pour notre espèce. D’après les ethnologues, l’attachement rend la relation sexuelle impossible.

Réalité : le cododo est la norme biologique de notre espèce

Les bébés humains sont particulièrement vulnérables, si l’on compare leur niveau de développement à la naissance à celui des autres mammifères. D’où leur grand besoin de contacts physiques, pour assurer la transition entre le monde intra-utérin et le monde extérieur.

Le corps de sa mère est « l’habitat naturel » du bébé. L’être humain est un mammifère dit « primate porté », ce qui signifie que le bébé a besoin d’être contre le corps de sa mère pour se sentir en sécurité. Ce besoin de proximité est physiologique et ne se limite pas au sentiment de réassurance. Des contacts physiques fréquents sont bénéfiques pour lui tant sur les plans physique (une meilleure croissance), qu’émotif (une plus grande sécurité affective) et intellectuel (un meilleur développement cérébral). Le besoin de proximité du bébé est donc réel.

D’ailleurs, les bébés sont génétiquement programmés pour dormir en compagnie de leur mère. C’est le résultat de la sélection naturelle. Pendant des milliers d’années, les bébés dormaient avec leurs mères. Si un bébé se retrouvait tout seul la nuit, c’était souvent très mauvais signe. Le cerveau des tout-petits est programmé pour réagir à cette situation en hurlant, de sorte que toute personne proche l’entende et puisse le trouver. Si les enfants laissés seuls semblent terrifiés, c’est tout simplement parce qu’ils sont naturellement terrifiés.
Les bébés n’ont pas encore acquis la notion de permanence de l’objet, notion qu’ils commencent à acquérir à la fin de la première année, mais qui ne sera totalement intégrée que vers 18 mois-2 ans seulement. C’est elle qui leur permet de comprendre que leurs parents sont présents dans la pièce voisine lorsqu’ils se réveillent seuls. Avant cet âge, ils paniquent rapidement car celui qui n’est pas près d’eux n’existe pas pour eux. Ils craignent à chaque fois d’être abandonnés pour toujours.

De nombreux adultes avouent avoir peur du noir et ont une appréhension pour dormir seuls… Alors pourquoi attendre des bébés de vaincre ces craintes, alors qu’ils sont encore si petits ?

 

Idée reçue n° 4 : « Le cododo entrave la vie de couple »

Quand des parents « avouent » pratiquer le cododo, il arrive que leur entourage s’inquiète de la qualité de leur vie intime.

L’arrivée d’un enfant change de toutes façons les choses à ce niveau, cododo ou non. En effet, les parents doivent attendre que le bébé dorme pour pouvoir se retrouver.

Votre habitation ne se résume pas à votre chambre. Cette contrainte peut être une opportunité d’être créatifs.

Réalité : des nuits plus sereines pour tout le monde

Il est illusoire et erroné de penser qu’un bébé devrait dormir des nuits complètes à partir de l’âge de 3 mois / à partir du moment où il pèse 5 kg, comme on peut fréquemment le lire. Comme nous l’avons expliqué, le bébé a besoin de se réveiller la nuit pour diverses raisons (se nourrir, se rassurer, réguler sa respiration…). Pour son bon développement, il est important de respecter son rythme et de ne pas le « forcer à faire ses nuits ». Ce rythme peut être très difficile à tenir en dormant dans une pièce séparée. Le cododo permet de répondre aux besoins du bébé sans restriction et en réduisant la fatigue.

Il est évident qu’il est bien moins fatiguant de s’occuper de son bébé la nuit sans se lever de son lit ni sans s’éveiller complètement, plutôt que d’être tiré d’un sommeil profond et de devoir changer de pièce pour allaiter dans un fauteuil ou préparer un biberon. Avec le cododo, sauf cas exceptionnels (maladie, douleurs…), pas de crises de pleurs, la nuit n’est pas coupée par des réveils prolongés si épuisants pour les parents. Parfois, une simple main posée sur le bébé qui commence à se réveiller suffit à l’apaiser et à le rendormir.

Le père dort mieux également, puisqu’en général tout cela se fait presque sans bruit.

Le cododo rassure le bébé, mais aussi les parents qui entendent sa respiration, le voie, mettent une main sur lui pour vérifier qu’il n’a pas trop chaud ou trop froid…

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